LES CHRONIQUES DE LA SECONDE GUERRE MONDIALE

LES LIBÉRATEURS DE L’OUTRE-MER

La libération de Paris consacrée à L’Outre-mer français dans la guerre 39-45 rappelle l’importance de la contribution des hommes et des femmes des colonies à la Libération de la France.

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Le général De Gaulle remet la Croix de la Libération à E. de Larminat, F. Eboué, J. Kerléo et D. Kosseyo, Brazzaville, juillet 1941

On ne peut ignorer que les soldats venus d’Afrique, notamment les tirailleurs algériens et sénégalais, se sont courageusement illustrés dans les armées de la France libre, contribuant à la Libération de la France et de l’Europe. Mais on a tendance à occulter le fait que d’autres ressortissants de l’Empire français provenant de Madagascar, de Guyane, des Antilles, d’Indochine ou d’Océanie avaient répondu présent à l’appel du général de Gaulle. Une réalité qui met en évidence l’exposition au musée du général leclerc de Hautecloque et de la Libération de Paris, et dont l’un des mérites est de rappeller la variété et la complexité de l’engagement au sein d’une France libre qui n’aurait pu se constituer sans l’aide des peuples coloniaux.

Suprevisée et organisée par l’historienne Christine Levisse-Touzé directrice du musée. Avec ses 62 millions d’habitants répartis sur plus de 12 millions de km2, l’Empire coloniale français constitue une force majeure, et ce, dès la mobilisation de 1939. Les Coloniaux, parmi lesquelles 10 000 Nord-Africains et 35 000 sénégalais mais aussi des Indochinois, représente plus de 10% des soldats mobilisées du nord au sud de la France durant la drôle de guerre. Tout en insistant sur certains aspects méconnus, par exemple les pérégrinations de ces soldats venus d’Indochine, qui après la débâcle de 1940, s’emploient en France à divers travaux notamment agricoles,  L’engagement de personnalités embématiques. Y est particulièrement mis en honneur Félix Eboué, Gyuanais, nommé gouverneur du Tchad en 1938 par le ministre des colonies, Georges Mandel.

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Brazzaville, Afrique-Équatoriale française, 1942. Un tirailleur qui a été décoré de la Croix de la Libération par le général Charles de Gaulle

Premier administrateur noir à accéder aux fonctions de gouverneur général, il fait connaître le 29 juin au général De Gaulle, sa volonté de poursuivre la guerre. Son action va permettre le ralliement du Tchad le 26 août 1940. Devenu gouverneur général de l’Afrique équatoriale française en juillet 1941, il est le premier Français d’Outre-mer à être fait Compagnon de la Libération par de Gaulle en 1941 et fonde, le 18 juin 1943 radio Brazzaville qui émettra des messages de la France libre. Mort en 1944, ces cendres seront tranférées au Panthéon en 1949 en même temps que celles de Victor Schoelcher, qui fit abolir l’esclavage en 1848.

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Raphaël Onana jeune milicien à droite, à 20 ans, en compagnie d'un camarade. Ces deux soldats sont camerounais et font pourtant partie des Tirailleurs sénégalais

Moins illustre, le destin du tirailleur sénégalais Dominique Kosseyo, à qui de Gaulle remet la Croix de la Libération à Brazzaville le 14 juillet 1941 et qui sera de tous les combats jusqu’à la reddition de l’Allemagne. Les femmes ne sont pas oubliées, notamment celles qui se sont engagées dans le corps des volontaires féminines de la France libre, créé par de Gaulle à Londres le 7 novembre 1940. Parmi elles, Raymonde Teyssier-Jore, canaque de Nouvelle-Calédonie qui a servi en Afrique. Enfin, début 1942 ce sont des femmes de St-Pierre et Miquelon qui rejoignent les forces navales françaises libres (FNFL), puis plus tard des Antillaises.



10/01/2014
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